Produire sa propre électricité est un projet qui vous tient à cœur ? Vous êtes au bon endroit pour connaître les 5 étapes clés d’une installation de panneaux solaires réussie. Étude de faisabilité, choix du dispositif et de l’installateur solaire, financement et démarches administratives : je vous explique tout !
1. Étudiez votre projet d’installation solaire
La première étape de votre projet d’installation de panneaux photovoltaïques consiste à étudier le potentiel de votre maison. Pour transformer le rayonnement solaire en énergie, puis en électricité, il n’est pas forcé de déménager dans le sud de la France. La situation géographique est certes décisive dans la rentabilité d’une installation solaire, mais pas seulement.
En vous mettant en relation avec un professionnel expert du photovoltaïque, vous estimerez la faisabilité de votre projet, au regard de :
- l’ensoleillement de votre région ;
- l’orientation et l’inclinaison de votre toiture ;
- l’ombrage projeté sur votre toit ;
- la surface disponible ;
- la puissance installée en fonction de vos besoins en électricité.
Vous remplissez tous les critères pour installer des panneaux solaires rentables et durables ? Votre prest ataire évaluera votre consommation d’électricité au sein du foyer, factures d’énergie à l’appui. L’étude de faisabilité doit vous donner une idée du prix et des solutions à privilégier.
- Optez pour la solution la plus adaptée
Pour produire sa propre électricité et devenir autonome en énergie, deux solutions sont généralement proposées aux particuliers : l’autoconsommation totale ou l’autoconsommation partielle avec vente du surplus d’électricité.
L’autoconsommation totale
Comme son nom l’indique, l’électricité produite sur place est dans ce cas de figure consommée à 100 % pour vos besoins personnels. Chauffage, éclairage, cuisson, eau chaude sanitaire, appareils électriques : toute votre maison fonctionne à l’électricité.
Il est toutefois rare d’absorber l’intégralité de la production au moment opportun. Les particuliers consomment en effet davantage l’énergie le soir, et moins la journée où l’ensoleillement est pourtant maximal. De nombreux foyers s’équipent alors de batteries pour stocker l’électricité verte produite pendant la journée, utilisée plus tard.
L’autoconsommation partielle avec vente du surplus
C’est l’une des solutions les plus demandées par les Français porteurs de projets solaires. L’autoconsommation avec vente du surplus revient à vendre l’excédent d’électricité à EDF Obligation d’Achat (EDF OA). C’est EDF qui fixe les prix d’achat bonifié, dépendant de la Commission de régulation de l’énergie. Bien que ces revenus soient marginaux et fluctuent selon l’inflation, vous devenez avec cette solution acteur de la transition énergétique. Vous augmentez la part de l’énergie verte et renouvelable dans la production totale.
3. Faites appel à un installateur qualifié
Cette troisième étape est cruciale et déterminera les phases suivantes : prix, investissement, suivi et démarches administratives prises en charge par le professionnel.
Si vous comptez obtenir des aides financières, non pas pour l’installation de panneaux photovoltaïques, mais pour des panneaux solaires thermiques ou hybrides, faites appel à une entreprise qualifiée RGE. Quelles sont-elles ? Il s’agit de professionnels reconnus garants de l’environnement, formés aux travaux de rénovation énergétique. Le label RGE, c’est même la condition sine qua non pour bénéficier des aides de l’État.
Ne prenez jamais le premier artisan venu, mais obtenez des devis auprès de plusieurs professionnels aptes à établir un diagnostic technique. Exigez aussi de votre installateur le suivi de vos équipements inclus dans le devis, pour vous assurer du bon fonctionnement des panneaux solaires.
4. Financez votre installation de panneaux solaires
Le prix d’une installation solaire classique dans l’hexagone (3 kWc) est bien souvent comprise entre 8 000 et 9 000 euros. Selon la concurrence, la marque du fabricant de panneaux, la qualité des matériaux et la surface de panneaux à installer, le prix est susceptible d’augmenter. La plupart des experts proposent un prix global, comprenant le matériel et la pose.
Ce montant vous semble exorbitant ? Pas de panique, l’État encourage les ménages porteurs de projets solaires. Des aides financières vous donnent un coup de pouce, telles que :
- la prime à l’autoconsommation et le tarif de rachat photovoltaïque avantageux ;
- la TVA à taux réduit (10 % pour les installations photovoltaïques de moins de 3 kWc, et 5,5 % pour les installations thermiques et hybrides) ;
- Ma Prime Rénov’ et les certificats d’économies d’énergie pour les installations solaires thermiques ou hybrides (montants variables selon vos revenus) ;
- l’éco-prêt à taux zéro pour une somme totale empruntée de 30 000 euros sans intérêt à verser à la banque (pour certains projets uniquement).
5. Raccordez votre logement au réseau d’électricité
Tous les installateurs solaires ne proposent pas systématiquement de raccorder votre logement au réseau d’électricité. Ce service s’est néanmoins généralisé à destination des particuliers, pour des raisons évidemment pratiques. C’est l’ultime étape avant la mise en service de vos panneaux solaires.
Le raccordement s’effectue en deux temps. Il vous faut dans un premier temps obtenir une autorisation d’urbanisme pour commencer les travaux. Ce passage est obligatoire, y compris pour la pose de panneaux en surimposition qui n’implique aucune modification structurelle de votre maison.
Dans un deuxième temps, faites une demande de raccordement auprès d’Enedis, principal gestionnaire du réseau d’électricité en France. Sauf si vous revendez totalement votre électricité, aucuns travaux ne seront à prévoir. Vous n’aurez qu’à régler la mise en service de votre installation solaire.